Jean-Louis Guay (1903-1932) (Courtoisie Madeleine Guay, sa petite-nièce) |
La lumière entre à flots
Par la fenêtre ouverte,
Dans les airs attiédis vibrent des chants nouveaux ;
Au souffle de la brise
Les yeux, les cœurs se grisent ;
Le réveil printanier ne laisse rien d'inerte.
Les prés, dessous la neige,
Commencent à percer.
C'est la saison des amours et son joyeux cortège.
Les grands bois semblent morts
Dans leurs mornes décors ;
Mais dès que vient avril on les voit bourgeonner.
Sous le ciel qui rayonne
Et l'ardeur du soleil,
L'aïeul, sur le sol nu, déambule et fredonne ;
Un sang nouveau, qui brûle,
Dans ses veines circule
Et donne à son vieux cœur la fièvre du réveil.
***
Les saisons tour à tour
Apparaissent et passent,
Mais dans le cycle humain l'enfance est sans retour ;
Pour rajeunir son être
Il lui faudra renaître
Au printemps éternel, et d'éternelle grâce.
Jean-Louis Guay* (1931)
Tiré de : Jean-Louis Guay, Moisson de vie, Sainte-Foy, 1931, p. 153-154.
* Jean-Louis Guay, fils d'Octave Guay et de Philomène Rouleau, est né à Saint-Adrien d'Irlande, comté de Mégantic, le 27 janvier 1903.
On sait peu de choses sur la vie de ce poète, sauf qu'il a fait son cours classique au Collège de Lévis, qu'il a habité quelque temps à Saint-Hyacinthe, et qu'il fut longtemps malade de tuberculose, avant de mourir jeune, à l'âge de 29 ans, le 26 juillet 1932, au Sanatorium Notre-Dame, à Sainte-Foy, près de Québec. Il a été inhumé dans le cimetière de son village natal.
Souvent sous le nom de plume Le Pélican, Jean-Louis Guay a publié des poèmes dans divers périodiques, dont le magazine La vie au grand air, publication du sanatorium du Lac-Édouard, où il a séjourné quelques années. Son unique recueil de poésies, Moisson de vie, a été publié en 1931, soit l'année précédant sa mort. On peut ICI consulter ou télécharger gratuitement le recueil.
Souvent sous le nom de plume Le Pélican, Jean-Louis Guay a publié des poèmes dans divers périodiques, dont le magazine La vie au grand air, publication du sanatorium du Lac-Édouard, où il a séjourné quelques années. Son unique recueil de poésies, Moisson de vie, a été publié en 1931, soit l'année précédant sa mort. On peut ICI consulter ou télécharger gratuitement le recueil.
Pour en savoir plus sur Jean-Louis Guay, voyez les informations et documents sous ses poèmes Les Flots, Entre deux rives, Une ombre a passé et Nuages et désirs, que les Poésies québécoises oubliées ont également présentés, en plus des poèmes Il neige et L'été revient.
Le poème Sans retour, ci-haut, est tiré du recueil Moisson de vie, de Jean-Louis Guay. On peut télécharger gratuitement le recueil ICI. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Signature de Jean-Louis Guay derrière cette photo prise au sanatorium du Lac-Édouard, en Haute-Mauricie, où le poète était soigné pour la tuberculose qui l'emporta en 1932, à l'âge de 29 ans. (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Jean-Louis Guay est né dans le pittoresque village de Saint-Adrien-d'Irlande, près de Thetford Mines. Il repose au cimetière de ce village, dans le lot de ses parents quoique son nom n'y soit pas indiqué. (Source : Wikipedia ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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