Napoléon Legendre (1841-1907) (Source : Québec éternelle : promenade photographique dans l'âme d'un pays, p. 117) |
Petites fleurs qui, sur vos tiges frêles,
Tremblez au souffle de l'hiver,
Vous n'avez pas, comme l'oiseau, des ailes
Pour fuir loin du jardin désert.
Le froid vous fait une parure blanche
Qui voile votre éclat vermeil ;
Et, sous son poids, votre tête se penche,
Cherchant un rayon de soleil.
Petites fleurs, là-haut, dans ma mansarde,
L'hiver n'est pas encore monté ;
Le soleil luit, et mon foyer vous garde
Un peu des chaleurs de l'été.
Avec le coin du sol qui vous vit naître,
Là-haut je vous emporterai
Et doucement, au bord de ma fenêtre,
Près de moi je vous placerai.
Vous tiendrez lieu de famille absente
Et des vieux amis dispersés ;
Vous parlerez à mon âme souffrante
Du souvenir des jours passés.
Car notre hiver c'est la vieillesse,
Et la neige, nos cheveux blancs ;
Comme vous, fleurs, notre tête s'affaisse
Et nos pieds deviennent tremblants...
À mon foyer vous aurez une place,
Mais en retour, petites fleurs,
Vous donnerez au logis votre grâce,
Votre parfum et vos couleurs.
Napoléon Legendre (1880)
Tiré de : Revue de Montréal, Montréal, décembre 1880, p. 770.
Pour en savoir plus sur Napoléon Legendre, cliquer ICI.
Napoléon Legendre était collaborateur de la Revue de Montréal, où il a publié le poème Fleurs d'hiver en décembre 1880. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
(Source : Pinterest) |
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