Charles-E. Harpe (1908-1952) (Source : courtoisie Gaston Deschênes) |
L'automne arrive : hâtons-nous de fermer la porte,
Qu'il n'entre pas dans la maison.
Car mon cœur heureux que ton amour transporte,
Se plaît l'éternelle saison.
Laissons pleurer le saule auprès des feuilles mortes
Dont Novembre fait la moisson.
Et que tous les oiseaux s'enfuient, peu nous importe,
Nous avons appris leurs chansons.
Que les jours endeuillés le suivent en escorte,
La pluie et sa lente oraison,
Nous serons à l'abri de la triste cohorte
Dans notre amoureuse prison.
Mais si tu dois ne plus m'aimer, ouvrons la porte,
Et que dans toute la maison
Pénètre en tourbillon le froid des feuilles mortes,
Pour ensevelir ma raison !
Charles-E. Harpe (1948)
Tiré de : Charles-E. Harpe, Les oiseaux dans la brume, Montmagny, Éditions Marquis, 1948, p. 159-160.
De Charles-E. Harpe, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté :
― L'escale ;
― Le plus bel hymne à l'orgue des vivants ;
― Été du ciel de mon enfance ;
Pour en savoir plus sur Charles-E. Harpe,
cliquer sur cette image :
Les oiseaux dans la brume, recueil de Charles-E. Harpe d'où est tiré le poème Chanson d'automne, ci-haut. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Charles-E. Harpe est l'un des 100 poètes présentés dans
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