William-Athanase Baker (1870-1949) (Source : son recueil Les disques d'airain) |
À M. Germain Beaulieu
Dans les bois, le lac bleu rayé de nues
Ouvre une orbite où brille un globe d'or,
Ouvre une orbite où brille un globe d'or,
Comme au fond de pupilles ingénues
Luit l'étincelant disque où l'amour dort.
Le soleil mourant laisse dans les choses
Sa chaleur, comme un tendre souvenir
Reste de ceux dont les bouches sont closes,
De ceux qu'en pleurant on a vu partir.
Par des points d'orgue l'angélus prélude,
Et son adieu suprême au jour lointain
Se perd dolemment dans la solitude,
Comme un rêve enfui qu'on recherche en vain.
Puis c'est l'universel silence où l'homme,
Délivré de l'illusoire destin,
Se veut soudain calme, libre et pur comme
La nature à l'aube d'un clair matin.
William-Athanase Baker (1918)
Tiré de : W.-A. Baker, Les disques d'airain, Montréal, Le Pays laurentien, 1918, p. 79-80.
Pour en savoir plus sur William-Athanase Baker, voyez les notices biographiques et les documents sous ses poèmes Consolation et Sur les montagnes.
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Le poème Solitude, ci-haut, est tiré de Les disques d'airain, recueil de W.-A. Baker. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Dédicace manuscrite de W.-A. Baker dans son livre Proses et pensées, paru en 1911. (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Caricature de W.-A. Baker par Albéric Bourgeois dans Nos immortels, de Germain Beaulieu. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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