Pierre J. O. Chauveau (1820-1890) (Source : Archives Ville de Montréal) |
Où vas-tu donc lorsque, dans l'ombre,
Plus rapide que l'hirondelle,
Tu fends l'espace et la nuit sombre ?
Où vas-tu donc, petite étoile ?
Viens-tu nous voir, nous, mauvais monde
Tout de poussière et si rebelle,
Et qu'un torrent d'horreurs inonde ?
Viens-tu nous voir, curieuse étoile ?
Es-tu lasse de scintiller
Au sein des cieux lorsque, si belle,
L'on t'y voyait étinceler ?
Es-tu lasse, coupable étoile ?
Fuis-tu le ciel, ce doux séjour
Que désire l'âme immortelle
Dans son cadre d'un pauvre jour ?
Fuis-tu le ciel, méchante étoile ?
Es-tu l'ange de nous chéri,
De nos chevets la sentinelle
Qui nous garde de l'ennemi ?
Es-tu cet ange, ô bonne étoile ?
Retourne donc, si tu t'esquives ;
Repens-toi donc, si criminelle ;
Ne laisse pas en fugitive,
Mais sois notre ange et notre étoile !
Josephte* (Pierre J.O. Chauveau ; 1845)
Tiré de : Le Répertoire national, volume III, deuxième édition, Montréal, J. M. Valois & Cie Libraires-Éditeurs, 1893, p. 288.
* « Josephte » est le pseudonyme utilisé par Pierre J. O. Chauveau pour quelques poésies parues dans le volume troisième du Répertoire national, dont la première édition remonte à 1850. (Source : Bernard Vinet, Pseudonymes québécois, Québec, éditions Garneau, 1974, p. 131).
Pour en savoir plus sur Pierre J. O. Chauveau, qui, de 1867 à 1873, fut le premier Premier ministre du Québec, voyez ICI.
De Pierre J. O. Chauveau, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : La Messe de minuit à L'Islet et Taquineries poétiques au « comité de la pipe ».
Le 15 septembre 1867, à titre de premier ministre du Québec et d'ami intime de notre historien national François-Xavier Garneau, Pierre J. O. Chauveau avait livré un discours à sa mémoire lors d'une cérémonie au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Québec. Cliquez ICI pour prendre connaissance de ce texte qui constitue l'un des grands discours politiques de l'histoire du Québec.
Le poème À une étoile tombante, ci-haut, de «Josephte», pseudonyme de P. J. O. Chauveau, a été publié dans le volume troisième du Répertoire national, que l'on peut consulter et télécharger gratuitement ICI. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
La grande cause de la vie de Pierre J. O. Chauveau fut l'instruction du peuple du Québec. Cet engagement revêtait à ses yeux plus d'importance que le fait qu'il a été premier ministre, tel qu'en témoignent les termes dans lesquels il se présente au début de son livre L'instruction publique au Canada, paru en 1876, soit trois ans après qu'il ait quitté le poste de premier ministre. Ainsi, il n'y mentionne même pas qu'il a été premier ministre et a plutôt choisi de mettre en relief ses anciennes fonctions de Surintendant de l'instruction publique. On aperçoit également quelques mots écrits de la main de Chauveau et adressés à une religieuse, Soeur Saint-Gabriel, qui avait pris soin de sa fille Élisa, elle-même religieuse et décédée quelques temps auparavant. Cette touchante dédicace se lit comme suit : « À Soeur St-Gabriel, avec mes bons souvenirs et l'expression de ma reconnaissance pour toute ce qu'elle a fait pour ma chère Élisa ». (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Pierre J. O. Chauveau est l'une des figures politiques les moins connues de l'histoire du Québec. Pourtant, cet homme intègre et dédié à l'avancement culturel et matériel du peuple du Québec se révèle comme un personnage fort sympathique et digne de notre estime et de notre reconnaissance. Cette très intéressante biographie publiée par Hélène Sabourin nous rend la grandeur de Pierre J. O. Chauveau et tout ce qu'il a fait pour le peuple québécois. Cliquer ICI pour plus d'informations sur cet ouvrage que l'on peut commander dans toute bonne librairie. |
Pierre J. O. Chauveau a habité durant la majeure partie de sa vie dans cette maison située au 22 de la rue Sainte-Anne, à Québec. (Source : Wikipedia ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Mort le 4 avril 1890, Pierre J. O. Chauveau repose dans la Chapelle des Ursulines, au Vieux-Québec. On peut y voir cette plaque commémorative. (Photo : Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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