Dévoilement de la statue de Lévis sur la façade du Parlement de Québec, le 23 juin 1896, à l'occasion de l'inauguration des festivités de la Saint- Jean-Baptiste du lendemain, 24 juin. L'œuvre (voir sous le poème) a été conçue par le sculpteur Philippe Hébert) (Source : Musée de la civilisation du Québec ; archives du Séminaire de Québec. Cliquer sur l'image pour l'élargir) |
La Saint-Jean-Baptiste
Vingt-quatre juin ! Salut ! ― Ô fête solennelle !
Apporte dans nos cœurs l'amitié fraternelle,
Ce sentiment si beau qu'on le dit surhumain !
Retardez votre cours, heures patriotiques !
Laissez-nous savourer les plaisirs pacifiques
Dont vous semez votre chemin !
Le soleil radieux, comme un puissant génie,
Répand à flots vermeils le jour et l'harmonie ;
Il féconde nos champs de ses subtils rayons ;
Il dispense partout dans sa course enflammée
La vie et l'abondance ; une brise embaumée
S'élève de nos frais sillons.
Notre libre drapeau flotte, au gré de la brise,
Au sommet d'une tour, au clocher d'une église
Et domine nos champs, ― resplendissants tableaux ! ―
Sous ses replis mouvants, l'enthousiaste foule
Se rallie et se presse, ensuite se déroule
Ondulante comme les flots !
Tous les cœurs sont émus par la même pensée.
Voyez se réunir cette foule empressée.
Elle confond ensemble, en ce jour patronal,
Au seuil du temple saint où souvent elle prie,
L'amour du Tout-Puissant, l'amour de la patrie,
Dans le devoir national !
Du ciel où vous vivez, de ces célestes dômes,
Esprits de nos aïeux, ô bien-aimés fantômes,
Venez contemplez vos enfants.
Dans le ravissement leur âme se déploie ;
Leur chère liberté, le bonheur et la joie
Brillent sur leurs fronts triomphants !
Voyez qu'elle sied bien à leur tête ennoblie,
La couronne de fleurs que vous avez cueillie,
La couronne de liberté !
Ils ne l'ont pas flétri, ce lys emblématique ;
Mais ils l'ont cultivé de leur main héroïque
Comme on cultive un fruit d'été !
Léon Lorrain (1890)
Tiré de : Léon Lorrain, Les fleurs poétiques, Montréal, C. O. Beauchemin & Fils Libraires-Imprimeurs, 1890, p. 157-160.
Pour en savoir plus sur Léon Lorrain, voyez la notice biographique et les documents sous son poème La chapelle isolée (cliquer sur le titre).
De Léon Lorrain, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Le fat.
Le poème La fête nationale, ci-haut, est tiré des Fleurs poétiques, recueil de Léon Lorrain. (Cliquer sur l'image pour l'élargir) |
Le général de Lévis brisant sa légendaire épée et faisant
brûler les drapeaux régimentaires à l'île Sainte-Hélène afin
qu'ils ne soient pas livrés aux Anglais (œuvre de Joseph-
d'Émery Desroches, en cliquant sur cette image :
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Bravo bravo... fête des quebecois.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimer23 ou 24 juin 1896 ? Dans le texte de Pierre-Georges Roy, il est écrit que c'est le 23 juin 1896 que fut dévoilée la statue du chevalier de Lévis. Par contre, sous la photo d'introduction, se trouve : 24 juin 1896.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'était confondant, j'ai donc modifié la formulation en conséquence.
SupprimerJe ne connaissais pas ce poète québécois, comme il est plein de ferveur pour notre peuple. Je suis enthousiaste de le lire.
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