Anna-Marie Duval-Thibault (1862-1958) (Source : Le coin du feu, février 1893) |
Blessée et persécutée
Par le cruel sort,
Une fauvette attristée
Attendait la mort.
Un voyageur solitaire,
Cœur compatissant,
L'aperçut dans sa misère,
Sur le sol gisant.
Plus d'un passant eût, sans doute,
Détourné les yeux,
Et laissé là, sur la route,
L'oiseau malheureux.
Mais d'une main empressée,
Il porta secours
À la pauvrette blessée,
Sans nid, sans amours.
La fauvette désolée,
Qui voulait mourir,
Par ses doux soins consolée,
Dut bientôt guérir.
Mais sa voix reviendra-t-elle,
Plus belle qu'avant,
Pour charmer l'ami fidèle
De son joyeux chant ?
Anna Duval-Thibault (juillet 1887)
Tiré de : Anna Duval-Thibault, Fleurs du printemps, Fall River (Massachusetts), Société de publication de L'Indépendant, 1892, p. 99-100.
Pour en savoir plus sur Anna Duval-Thibault, voyez la notice biographique et les documents sous son poème Le ruisseau qui murmure.
D'Anna Duval-Thibault, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Les marches naturelles de la rivière Montmorency.
Voyez aussi ce poème d'hommage : Paroles de reconnaissance à Madame Duval-Thibault.
Le poème La fauvette, ci-haut, est tiré du recueil Fleurs du printemps, d'Anna Duval-Thibault. Il s'agit du premier recueil de poésies publié par une femme d'origine canadienne-française. On peut ICI en télécharger gratuitement un exemplaire. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Le 27 décembre 2019, à Shawinigan (Québec),
le poème La fauvette, d'Anna Duval-Thibault
a été dit par Jolène Labrecque, 11 ans.
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une vidéo de cette déclamation :
La fauvette jaune, dessin de Roland Jolicoeur, étudiant au Collège de L'Assomption, dans Gazouillis, recueil de Gédéon Boucher. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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