Marie Dumais-Boissonnault (1866-1941) (Source : Émilia B. Allaire, Profils féminins, Québec, éditions Garneau, 1967) |
Mois de vacances, heures brèves,
Jours de soleil, de liberté ;
Les champs sont d'or, couleur de rêves...
Vive juillet ! Voici l'été !
Le flot chanteur berce les grèves,
Chant de joie au sable argenté ;
L'oiseau gazouille aussi sans trêves,
Dans les branches sa volupté.
L'été parade sur la plaine
Ses chants, ses ors, sa floraison ;
De beauté la nature est pleine,
En juillet, royale saison,
Qui revêt les champs d'opulence
Et nous ramène les vacances.
Marie Dumais-Boissonnault* (1923)
Tiré de : Madame Boissonnault, L'huis du passé, Montréal, 1924, p. 139.
* Marie Dumais est née à Trois-Pistoles le 6 décembre 1866, de Jules Dumais, notaire, et d'Arthémise d'Amours. Après ses études au Couvent de Bathurst, puis à Londres, Paris et Saint-Hélier (île de Jersey), elle devint journaliste, d'abord pour Le Journal (Montréal) et L'Événement (Québec). Utilisant souvent le nom de plume de « Solange », elle fut la première femme au Québec à avoir exercé la profession de journaliste de reportage.
En 1903, elle épousa Lucien Boissonnault, cultivateur de Saint-Blaise-sur-Richelieu. Devenue veuve en 1913, elle reprit sa carrière de journaliste et fit partie de la rédaction des journaux Le Progrès, à Chicoutimi, et Le Saint-Laurent, à Rivière-du-Loup. Après avoir travaillé comme traductrice à Ottawa pour le ministère des Postes, elle fut mutée à Montréal. Elle collabora entretemps à divers autres journaux et revues, dont Le Pionnier, de Nominingue, et Le Canada français, de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Membre de la Société des poètes canadiens-français, dont elle fut la présidente, elle s'est méritée les prix Edmond-Rostand et Leconte-de-Lisle, en plus d'avoir été couronnée par les Jeux floraux du Languedoc pour son recueil de poésies, L'Huis du Passé, publié en 1924 suite à un premier recueil, Pro Patria.
Marie Dumais-Boissonnault est morte à Québec le 26 mai 1941. Elle était la mère de Charles-Marie Boissonnault, historien, poète et critique littéraire.
(Source principale : Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome 2, Montréal, éditions Fides, 1981, p. 575-576).
De Marie Dumais-Boissonnault, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Le Saint-Laurent ; Le vieux verger ; Aurores boréales (cliquer sur les titres).
Pour en savoir plus sur Marie Dumais-Boissonnault,
voyez l'article biographique que lui a consacré
Émilia B. Allaire en 1967, dans Profils féminins,
en cliquant sur la couverture du livre :
L'Huis du Passé, recueil de Marie Dumais-Boissonnault d'où est tiré le poème Le vieux verger, ci-haut. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Dédicace manuscrite de Marie Dumais-Boissonnault dans son recueil L'huis du passé. (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Reine Malouin (1898-1976), qui a longtemps animé la vie
poétique au Québec, a affirmé que sans nos poètes d'antan,
« peut-être n'aurions-nous jamais très bien compris la valeur
morale, l'angoisse, les aspirations patriotiques, la forte humanité
de nos ancêtres, avec tout ce qu'ils ont vécu, souffert et pleuré ».
Les voix de nos poètes oubliés nous sont désormais rendues.
Le concepteur de ce carnet-web a publié l'ouvrage en deux
tomes intitulé Nos poésies oubliées, qui présente 200 de
de nos poètes oubliés, avec pour chacun un poème, une
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tome est l'objet d'une édition unique et au tirage limité.
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G R A D I O S E une poesie qui touche l Ame
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