Joseph Harvey (1898-1973) (Source : son recueil Les épis de blé) |
« Qu'il passe en paix, au sein du monde qui l'ignore ! » ― Victor Hugo
Heureux, trois fois heureux l'étranger de ce monde
Qui, dépouillant son cœur de toute vanité,
Comme un ruisseau chanteur verse à la mer profonde
Son onde ;
Coule à flots bleus ses jours à son éternité !
C'est en vain que l'invite la coupe des fêtes ;
La sagesse lui crie : « Au fond l'âpre dégoût
À remplacer l'ivresse d'un instant s'apprête :
Arrête !
Il n'est cité si belle qui n'ait son égout ! »
Mage antique cherchant l'étoile Jéhovah,
Heureux, trois fois heureux celui qui s'en va
Son bâton de voyage à la main, l'âme nue,
Les pieds dans la poussière et le front dans la nue !
Joseph Harvey (1922)
Tiré de : Joseph Harvey, Les épis de blé, Québec, Imprimerie Le Soleil, 1923, p. 47.
Pour en savoir plus sur Joseph Harvey, voyez la notice biographique sous son poème Songe intime (cliquer sur le titre).
De Joseph Harvey, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : À « Québecois ».
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