Joseph Harvey (1898-1973) (Tiré de son recueil Les épis de Blé) |
Je suis le poète sauvage,
Ignorant, qui souventes fois
Rêve, la nuit sur le rivage
D'un lac, le jour, au fond des bois,
Au fond des bois sourds et tranquilles,
Silencieux, mais non muets ;
Peuplés d'épilogues et d'idylles,
De berceuses, de menuets !
Au fond des bois pleins de mystère,
Où, s'estompant des verts taillis,
Les cyprès noirs, trapus, austères,
Semblent des moines recueillis !
Oh ! la forêt vierge est un temple
Où, suivant l'heure ou la saison,
L'agreste nature contemple,
Chante, ou récite l'oraison...
Albert ! c'est là qu'il faut entendre
Par les soirs bleus, tièdes, sereins,
La voix, mélancolique et tendre,
Des fauvettes et des serins !
C'est là que l'âme apprend à lire,
L'antre et le nid, livres profonds ;
C'est là qu'elle accorde sa lyre
Aux concerts que les sources font.
Là qu'il faut du grand Lamartine
Vivre les Méditations ;
D'Hugo les Contemplations !
Joseph Harvey (1922)
Tiré de : Joseph Harvey, Les épis de blé, Québec, Imprimerie Le Soleil, 1923, p. 31-32.
Pour en savoir plus sur Joseph Harvey, voyez les documents et informations sous son poème Songe intime (cliquer sur le titre), que les Poésies québécoises oubliées ont également présenté.
Le poème À "Québécois", ci-haut, est tiré du recueil Les épis de blé, de Joseph Harvey. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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