Jamais les lis ni les roses
Ne rappellent à mon cœur
Autant de charmantes choses
Que du trèfle l'humble fleur.
Avec mes amis d'enfance,
J'allais jouer dans les champs,
Embellis par la présence
Des trèfles rouges et blancs.
Que je les trouvais donc belles,
Ces plaines où nous allions
Poursuivre les sauterelles,
Les volages papillons,
Et cueillir, comme la manne,
Nos petits bouquets charmants,
Mêlant au foin diaphane
Les trèfles rouges et blancs !
Ah ! ce beau temps de l'enfance,
Si pur, si doux et si frais,
Temps de paix, de jouissance,
Qui nous le rendra jamais ?
Où sont ces longues journées ?
Et les fleurs toutes fanées,
Trèfle rouge ou trèfle blanc ?
Anna-Marie Duval-Thibault (août 1886)
Tiré de : Anna-Marie Duval-Thibault, Fleurs du printemps, Fall River (Massachusetts), Société de publication de l'Indépendant, 1892, p. 55-56.
Pour en savoir plus sur Anna-Marie Duval-Thibault, voyez la notice biographique et les documents sous son poème Le ruisseau qui murmure.
D'Anna-Marie Duval-Thibault, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : La fauvette ; Les marches naturelles de la rivière Montmorency.
D'Anna-Marie Duval-Thibault, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : La fauvette ; Les marches naturelles de la rivière Montmorency.
Nous vous suggérons également : Paroles de reconnaissance à Madame Duval-Thibault.
Anna-Marie Duval-Thibault (1862-1958) (Source : Le coin du feu, février 1893) |
Le poème Trèfle rouge et trèfle blanc, ci-haut, est tiré de Fleurs du printemps, unique recueil de poésies d'Anna-Marie Duval-Thibault, et premier recueil de poésies publié par une femme d'origine canadienne-française et aussi premier volume publié par une femme canadienne-française sous son vrai nom. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Rose immortel.
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