Willie Proulx (1907-1958) (Source : Biographies canadiennes- françaises, édition de 1933) |
Le vent rase en sifflant la crête des ormeaux,
Tourbillonne et grandit en hurlant dans l'espace,
Et sous les coups mortels de ce géant qui passe,
Entendez-vous gémir les feuilles des rameaux ?
Le vent rase en sifflant la crête des coteaux
Où dorment les humains que la Parque y entasse,
Et dans ce vent qui souffle et jamais ne se lasse,
Entendez-vous pleurer les pierres des tombeaux ?
Le jour meurt... et le vent avec le jour expire,
Le silence aux tombeaux impose son empire...
Mais comme de doux pleurs qu'auraient versés les cieux,
Les feuilles de velours reposent là sans vie ;
Et puisque sur ces morts que souvent on oublie
Les arbres ont pleuré, pleurons aussi sur eux !
Willie Proulx (1927)
Tiré de : Willie Proulx, Mélodies poétiques, Montréal, Éditions Édouard Garand, 1927, p. 38.
Pour en savoir plus sur William Proulx, voyez la notice biographique et les documents sous son poème Nocturne fantaisiste.
Le poème Pleurs d'automne, ci-haut, est tiré de Mélodies poétiques, recueil de Willie Proulx. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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