dimanche 9 décembre 2018

Aimé des dieux


Ernest Roy (1898-1916)

(Source : Musée de la civilisation du Québec ;
fonds d'archives du Séminaire de Québec)





                « Ceux qui meurent jeunes sont aimés des dieux ». - PLATON 


   Le bonheur ici-bas n'est que de quelques jours.
   Que deviendront plus tard nos rêves de jeunesse,
   Cet idéal auquel nous aspirons sans cesse,
   Que les adolescents ont poursuivi toujours ?

   Que subsistera-t-il de toutes nos amours ?
   Nous aurons dépensé des trésors de tendresse,
   Mais pour bien peu de temps, car, avec la vieillesse,
   Finiront des plaisirs restés pourtant trop courts. 

   Nous verrons, résignés, se flétrir notre rêve ;
   La souffrance sur nous s'acharnera sans trêve ;
   Nos cœurs seront meurtris par d'éternels adieux.

   Avait-il donc raison le philosophe antique,
   En murmurant ces mots, phrase mélancolique :
   Celui-là qui meurt jeune est bien aimé des dieux ?

                                           Ernest Roy* (1915)



Tiré de : Revue Le Parler français, Québec, septembre 1916, p. 7.

*  Ernest Roy est né à Québec, dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, le 16 septembre 1898, d'Ernest Roy, avocat, député et juge, et de Malvina Godbout. Il fit ses études classiques au Petit séminaire de Québec, où il était sorti premier de sa classe de rhétorique et s'était vu attribuer un prix du lieutenant-gouverneur pour ses succès scolaires.
    Il se destinait à des études de droit à l'Université Laval lorsque, le 8 août 1916, il se noya, emporté par une vague en présence de membres de sa famille, alors qu'il se baignait dans le fleuve Saint-Laurent à Saint-Michel-de-Bellechasse. Il était âgé de 17 ans.
 



Cette mention des circonstances de la mort d'Ernest Roy fut publiée sous
son poème Aimé des dieux, dans le numéro de septembre 1916 de la
revue Le Parler français.

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Le poème Aimé des dieux, ci-haut, a
été publié en septembre 1916 dans la
revue Le Parler français.

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)

La salle de la classe de Rhétorique du Petit séminaire de Québec,
 tel qu'elle était à l'époque où y étudiait Ernest Roy, le jeune auteur 

du poème Aimé des dieux, ci-haut. Il venait de graduer du Petit 
séminaire quelques semaines avant sa mort tragique.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Ernest Roy, l'auteur du poème Aimé des
dieux
, ci-haut, était le fils du député
et juge Ernest Roy (1871-1928), que
l'on voit ci-dessus.

(Source : BANQ)

Extrait de baptême d'Ernest Roy Jr, tiré du registre
de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Québec.

(Source : Ancestry.ca ; cliquer
sur l'image pour l'agrandir) 

Le village de Saint-Michel-de-Bellechasse, où s'est noyé le 8 août 1916,
alors qu'il se baignait dans le fleuve Saint-Laurent, le jeune Ernest Roy,
âgé de 17 ans et auteur du poème Aimé des dieux, ci-dessous.

(Source : Le Journal de Québec ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Mention de la mort accidentelle
d'Ernest Roy dans La Presse du
9 août 1916. Les journaux ont

mentionné son âge de manière
erronée, car il avait 17 ans et
 non  pas 19

(Source :
BANQ
cliquer sur
l'image pour l'agrandir)

Le Devoir, 9 août 1916

(Source : BANQ)

Journal Le Canada, 10 août 1916

(Source : BANQ)

Le jeune Ernest Roy, auteur du poème Aimé des dieux, repose
avec sa famille au cimetière de Saint-Michel-de-Bellechasse,
tout près de l'endroit où il s'est noyé le 8 aoùt 1916.

(Source : Généalogie Québec; cliquer sur l'image pour l'agrandir)


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