dimanche 16 février 2020

Heureuse solitude

« Payse », nom de plume de 
Gabrielle Saint-Pierre-Duval (1884-1965)

(Source : Musée du Bas-Saint-Laurent)




         À l'ami le plus cher...


   J'aime la paix dominicale 
   Qui, légère, sur la maison
   S'étend, écharpe aux tons d'opale !
   Quand le soleil entre à foison
   Par les fenêtres, où le givre
   Met dentelles et diamants : 
   Jouissance et douceur de vivre !
   Silence, calme, dons charmants !

   Ô pouvoir des rêves magiques !
   Je crois même entendre des voix 
   Qui murmurent des mots mystiques...
   Sont-ce les hôtes d'autrefois ?

   On dirait que des ailes d'anges
   Se frôlent, sans bruit, quelque part...
   Ou n'est-ce que le choc des franges
   Le long des rideaux de brocart ?

   La maison semble un sanctuaire
   Rempli d'un silence pieux,
   Où mon cœur, lampe solitaire,
   Veille un trésor mystérieux.

                             Payse(1923)



Tiré de : Payse, D'azur, de lys, de flamme, Québec, Imprimerie de l'Action sociale, 1923, p. 49-50.

* Pour en savoir plus sur « Payse », nom de plume de Gabrielle Saint-Pierre-Dugal, voyez la notice biographique et les documents sous son poème Sur le lac.  


Le poème Heureuse solitude, ci-haut, est tiré 
du recueil D'azur, de lys, de flamme, de Payse,  
que l'on peut consulter ou télécharger ICI.

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)


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