Paul Quintal-Dubé (1895-1926) (Source : son recueil L'Éducation poétique) |
Non, Seigneur, pas encore.
Je ne puis pas mourir,
L'aurore
Vient de s'épanouir.
Le ciel, noir tantôt, rose
Maintenant, fraîche fleur
Éclose,
Le ciel luit dans mon coeur.
Sa lumière m'enivre.
Elle me donne espoir
De vivre
Comme je crois devoir.
Je suis mort.
Ça, mes vers,
Chantez fort.
Vos concerts
Surprendront
L'univers.
Sur mon front
D'ouvrier,
Ils mettront
Le laurier.
Paul Quintal-Dubé* (1926)
Tiré de : Paul Dubé, L'Éducation poétique, Paris, Ateliers d'Art Typographique, 1930, p. 79-80.
* Paul Quintal-Dubé est né à Paris (France) le 1er mai 1895, pendant un séjour d'études que son père effectuait en France ; il est le fils de Joseph-Edmond Dubé, médecin, et de Marie-Louise Quintal. Son père est le fondateur de l'Institut Bruchési pour tuberculeux, sur la rue Rachel Est à Montréal, et du Camp David, au lac de l'Achigan, pour enfants de parents tuberculeux.
Le malheur a voulu que Paul, inscrit à la Faculté de médecine de l'Université Laval de Montréal, ait lui-même contracté la tuberculose, ce qui l'obligea à abandonner ses études. Son père l'envoya en Suisse et en France auprès de ses plus célèbres maîtres et collègues de l'Institut Pasteur.
Paul Quintal-Dubé obtint néanmoins sa licence de philosophie à la Sorbonne, puis il se rendit en Alabama et au Nouveau-Mexique, régions des États-Unis réputées pour leur air sec et recherchées pour traiter les maladies pulmonaires. Il écrivit des poèmes, qui seront publiés après sa mort dans un recueil intitulé L'Éducation poétique, préfacé par Joseph Bédier, membre de l'Académie française.
Paul Quintal-Dubé est mort le 26 mars 1926 à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Il a été inhumé à Montréal, au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 2 avril suivant.
(Sources : Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome 2, Montréal, éditions Fides, 1981, p. 397-398 ; Les anciens du séminaire : écrivains et artistes, Joliette, 1927, p. 195-198 ; La Presse, 30 mars 1926 ; Le Devoir, 3 avril 1926).
L'Éducation poétique, recueil posthume de Paul Quintal-Dubé, d'où est tiré le poème Tombeau, ci-haut. Ce recueil n'a eu qu'une seule édition, de 1000 exemplaires numérotés et devenus difficiles à trouver. Il en reste présentement un seul exemplaire sur le marché, soit ICI. On peut toutefois en télécharger gratuitement une copie ICI. |
Cette notice biographique présentant Paul Quintal-Dubé a été publiée l'année après sa mort dans un livre publié par le Séminaire de Joliette, et dont le titre est : Les anciens du Séminaire : écrivains et artistes. L'ouvrage présente divers écrivains et artistes de l'époque ayant passé par cette institution d'enseignement. On peut ICI en télécharger gratuitement un exemplaire. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Article paru dans La Presse du 30 mars 1926, à l'occasion de la mort de Paul Quintal-Dubé. (Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Le Devoir, 3 avril 1926. (Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'élargir) |
Procurez-vous l'un des quelques exemplaires encore disponibles
de Nos poésies oubliées, un volume préparé par le concepteur
du carnet-web des Poésies québécoises oubliées, et qui présente
100 poètes oubliés du peuple héritier de Nouvelle-France, avec
pour chacun un poème, une notice biographique et une photo
ou portrait. Pour se procurer le volume par Paypal ou virement
Interac, voyez les modalités sur le document auquel on accède
en cliquant sur l'image ci-dessous. Pour le commander par
VISA, cliquer ICI.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire