Clovis Duval (1882-1951) (Source : Dictionnaire des poètes d'ici de 1606 à nos jours, Montréal, éd. Guérin, 2001) |
À savourer à la fenêtre
Le soleil très chaud par instants
Qui nous caresse et nous pénètre,
On dirait que c'est le printemps.
Notre oeil, amant des belles choses,
Transportant notre esprit ailleurs,
Croit voir déjà poindre les roses
Dans la clarté des jours meilleurs.
Il voit déjà nos forêts veuves
Balancer comme en des berceaux
Tout le parfum des brises neuves
Et tout l'orchestre des oiseaux !
Voilà sur le fleuve des voiles
Emportant dans leurs plis sereins
L'éclat du jour ou des étoiles,
Et des lambeaux de chants marins !
Ces rêves d'été sont faciles,
Surtout lorsqu'auprès d'un bon feu
Nous accouchons de vers tranquilles.
Mais, s'il vous plaît, sortons un peu !...
Soleil d'hiver n'est que parure.
Les piétons désappointés
Passent, le nez dans la fourrure,
Et moi je songe à ces beautés
Dont le regard qui nous enlace
Est beau, comme aujourd'hui, les cieux,
Mais dont le coeur reste de glace
Malgré la flamme de leurs yeux !
Clovis Duval* (1913)
Tiré de : Clovis Duval, Les Fleurs Tardives, Montréal, 1923, p. 80-81.
* Né à Bastican, Clovis Duval était médecin, musicien et poète. Il fit des études classiques au Petit Séminaire de Trois-Rivières (Bacc. en 1897). Étudiant en médecine à l'Université Laval, il fut reçu médecin en 1907. Il débuta sa carrière à Batiscan jusqu'en 1920 et la poursuivit à Rivière-au-Renard, en Gaspésie. Installé à Montréal en 1927, il continua à pratiquer sa profession à Charlemagne, puis à Trois-Rivières, où il mourut le 22 décembre 1951.
Dans les années 1930, il effectua un voyage en France pour y étudier le chant.
Il collabora activement aux journaux Le Bien Public et Le Nouvelliste, de Trois-Rivières, où il fit paraître dans une large mesure ses poésies, qui seront publiées dans trois recueils, dont le premier, Les Fleurs Tardives (1923), regroupe les poèmes qu'il écrivait au collège et durant ses études universitaires.
Au sujet de Clovis Duval, le regretté professeur et critique littéraire Roger Chamberland (1956-2003) a écrit : « Le poète chante la Nature et y puise tout le réconfort que son âme en mal d'une radieuse sérénité voudrait obtenir ».
(Source : Dictionnaire des poètes d'ici de 1606 à nos jours, Montréal, éditions Guérin, 2001, p. 372).
Il collabora activement aux journaux Le Bien Public et Le Nouvelliste, de Trois-Rivières, où il fit paraître dans une large mesure ses poésies, qui seront publiées dans trois recueils, dont le premier, Les Fleurs Tardives (1923), regroupe les poèmes qu'il écrivait au collège et durant ses études universitaires.
Au sujet de Clovis Duval, le regretté professeur et critique littéraire Roger Chamberland (1956-2003) a écrit : « Le poète chante la Nature et y puise tout le réconfort que son âme en mal d'une radieuse sérénité voudrait obtenir ».
(Source : Dictionnaire des poètes d'ici de 1606 à nos jours, Montréal, éditions Guérin, 2001, p. 372).
Les Fleurs Tardives, recueil de Clovis Duval, dans lequel est publié le poème Soleil d'hiver, ci-haut. Il reste un seul exemplaire à très bas prix de ce recueil devenu très rare. Voyez ICI. |
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