mardi 13 avril 2021

Avec le vent

Ernest Roy (1898-1916)

(Source : Musée de la civilisation du Québec ;
fonds d'archives du Séminaire de Québec)




   Avec le vent qui râle aux portes
   Et s'introduit dans nos maisons,
   Le souvenir des heures mortes
   Vient parfois hanter nos raisons.

   Qu'il chante ou qu'il pleure en nos âmes,
   Il ouvre bien des passés clos,
   Il fait revivre bien des flammes,
            Bien des sanglots !

   Car les images tant aimées,
   Que le rêve veut effleurer, 
   Par la rafale ranimées,
   Que de fois elles font pleurer.

   Ô souvenir des heures mortes,
   Qui nous visitent trop souvent,
   Que de chagrins tu nous apportes,
            Avec le vent. 

                          Ernest Roy* (1916)



Tiré de : Le Jardin des muses canadiennes, Vol. 1, No 1, Québec, février 1922, p. 14. 


*  Ernest Roy est né à Québec, dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, le 16 septembre 1898, d'Ernest Roy, avocat puis député et juge, et de Malvina Godbout. Il fit ses études classiques au Petit séminaire de Québec, où il était sorti premier de sa classe de rhétorique et s'était vu attribuer un prix du lieutenant-gouverneur pour ses succès scolaires.
    Il se destinait à des études de droit à l'Université Laval lorsque, le 8 août 1916, il se noya, emporté par une vague en présence de membres de sa famille, alors qu'il se baignait dans le fleuve Saint-Laurent à Saint-Michel-de-Bellechasse, où se trouvait la résidence familiale d'été. Il était âgé de 17 ans. 

D'Ernest Roy, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Aimé des dieux

Le poème Avec le vent, ci-haut, d'Ernest Roy,
est paru dans le premier numéro de la revue
Le Jardin des muses canadiennes, premier
périodique canadien-français exclusivement
consacré à la poésie. Cette parution eut lieu
en février 1922, soit cinq ans après la mort
du jeune poète.

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)

La salle de la classe de Rhétorique du Petit séminaire de Québec,
 tel qu'elle était à l'époque où y étudiait Ernest Roy, le jeune auteur 

du poème Aimé des dieux, ci-haut. Il venait de graduer du Petit 
séminaire quelques semaines avant sa mort tragique.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Le village de Saint-Michel-de-Bellechasse, où s'est noyé le 8 août 1916,
alors qu'il se baignait dans le fleuve Saint-Laurent, le jeune Ernest Roy,
âgé de 17 ans et auteur du poème Aimé des dieux, ci-dessous.

(Source : Le Journal de Québec ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Le Peuple (Montmagny), 11 août 1916.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Le Peuple (Montmagny), 18 août 1916.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Le Peuple (Montmagny), 18 août 1916.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

L'Action catholique, 11 août 1916.

(Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Le Devoir, 19 août 1916.

(Source : BANQ ; cliquer
sur l'image pour l'agrandir)

Ernest Roy repose dans le lot familial au cimetière de Saint-Michel-de-Bellechasse,
 sur les bords du fleuve Saint-Laurent et tout près de l'endroit où il se noya
accidentellement en août 1916, à 17 ans.

(Photo : Daniel Laprès, octobre 2020)


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