Hector Demers (1878-1923) (Source : Le monument Crémazie, Montréal Librairie Beauchemin Limitée, 1906, p. 50) |
Sur l'étroite rivière assoupie au soleil,
Au courant si limpide, où sans bruit l'on dérive,
Pour grappin y plongeant deux pierres de la rive,
Des heures, je pêchais, en un demi-sommeil.
L'onde scintillait comme un ruban de vermeil.
Au bord sans ombre, un vol noir d'étourneaux arrive,
Se pose dans les joncs inclinés vers l'eau vive ;
Une alouette, ici, peureuse, est en éveil.
Je la voyais courir sur le sable ou dans l'herbe ;
D'une touffe de joncs faisant comme une gerbe,
Lente, la poule d'eau glissait paisiblement.
Au retour, je cueillais, avec sa souple tige,
Dans les derniers rayons où l'insecte voltige,
La fleur du nénuphar sur sa feuille dormant.
Hector Demers (Juin 1906)
Tiré de : Hector Demers, Les voix champêtres, Montréal, Librairie Beauchemin Limitée, 1912, p. 55-56.
Pour en savoir plus sur Hector Demers, voyez la notice biographique et les documents sous son poème Le retour.
Les voix champêtres, recueil d'Hector Demers d'où est tiré le poème Plaisirs champêtres, ci-haut. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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