Louis-H. Fréchette (1839-1908)
(Source : Québec éternelle, p. 116)
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À l'horizon l'aurore
Vient d'éclore
Comme un phare éclatant,
Et sur l'herbe arrosée
De rosée
Sème un rayon flottant.
De la verte ramure
Le murmure
Chante le point du jour ;
Dans leurs nids les mésanges
Aux voix d'anges
Semblent parler d'amour.
Le sapin qui soupire,
Verte lyre,
Se penche au bord des eaux,
Et mire son humide
Pyramide
Au milieu des roseaux.
Une ondine cachée
Et penchée
Sur l'algue qui fleurit,
Dans le miroir de l'onde,
Toute blonde,
Se regarde et sourit.
La sylphide vermeille
Qui s'éveille
Avec les papillons,
Vole, danse, babille
Et s'habille
D'un tissu de rayons.
Les messagers funèbres
Des ténèbres
S'enfuient dans les vieux murs,
Ou, de leurs grêles ongles,
Dans les jongles,
Se font des trous obscurs.
Au bord de l'onde errante,
Murmurante,
À l'abri d'un buisson,
La mutine alouette
Pirouette
En chantant sa chanson.
Tout s'éclaire, et la plaine
Toute pleine
De boutons et de fleurs,
Offre à la vive abeille
Sa corbeille
Aux brillantes couleurs.
La nuit pliant ses voiles,
Des étoiles
Le cortège s'enfuit ;
La brume de l'aurore
S'évapore...
Debout ! le soleil luit.
Louis-H. Fréchette (1861)
Tiré de : Louis-H. Fréchette, Pêle-Mêle, Montréal, Compagnie d'impression et de publication Lovell, 1877, p. 121-124.
Le poème Le Matin est tiré du recueil Pêle-Mêle, que Louis-H. Fréchette publia en 1877. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Dédicace manuscrite de Louis-H. Fréchette, dans son recueil Pêle-Mêle. ( Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Lettre manuscrite de Louis-H. Fréchette à John G. Bourinot, journaliste, historien et greffier de la Chambre des Communes à Ottawa. Fréchette avait été député de 1874 à 1878, et cette lettre est une réponse à une requête que Bourinot lui avait adressée. (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Tard en soirée le 30 mai 1908, Louis Fréchette s'est effondré, frappé d'une attaque de paralysie, dehors près de l'entrée de l'Institut des Sourdes- Muettes de Montréal, dont l'édifice est encore là de nos jours, rue Saint-Denis près de la rue Cherrier, à Montréal. L'Institut abritait une aile d'appartements pour retraités, où Fréchette résidait avec son épouse. Il est mort le lendemain. (Source : Images Montréal ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
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