Clara Lanctôt (1886-1958) (Source : Georges Bellerive, Brèves apologies de nos auteurs féminins. |
Le matin a revêtu
Sa parure multicolore.
Clair tissu que la blonde aurore
Broda de son doigt ingénu.
Les plis de sa voilette fine
Neigent sur son beau front vermeil,
Tandis qu'un rayon de soleil
Nimbe sa tête qui s'incline.
Mille calices parfumés
Se sont ouverts à son passage,
Pour offrir le royal hommage
Des purs diamants enfermés
Dans le velours de leurs pétales
Et sous l'étamine d'or mat,
Le papillon joyeux s'ébat
Dans l'air baigné de rayons pâles.
Pendant que toute âme jouit
De cette heure délicieuse,
À genoux et plus douloureuse,
Je soupire au sein de la nuit.
Mais je trouve enfin la lumière,
Le rayonnement du bonheur
Dans l'empyrée où va mon cœur,
Loin de la splendeur éphémère.
Clara Lanctôt* (1930)
Tiré de : Clara Lanctôt, Visions encloses, Victoriaville, La Voix des Bois-Francs, 1930, p. 77-78.
* Clara Lanctôt est née à Hull le 15 juillet 1886, de Thomas Lanctôt, journalier, et de Justine Arvisais. À la suite d'une rougeole alors qu'elle avait huit ans, un jour de Noël, elle perdit la vue et s'inscrivit le 4 septembre 1895 à l'Institut Nazareth de Montréal. Elle y apprit le braille et parvint à terminer son cours, obtenant son diplôme supérieur en juin 1906. À l'Institut Nazareth, elle avait également étudié, sous la direction d'Arthur Letondal, le piano, l'orgue, le chant et l'harmonie, et obtint un baccalauréat de piano.
De retour dans sa famille, elle enseigna le piano jusqu'en 1925. Elle revint l'année suivante à l'Institut Nazareth, où elle donna des cours de musique (piano) jusqu'en 1940. Elle composa également des mélodies musicales.
Entretemps, elle s'adonna à la poésie et reçut, en 1927, un prix de composition en poésie de la Société littéraire du Québec. Elle publia des poèmes dans divers périodiques sous son nom de plume de Fleur d'ombre, de même que deux recueils de poésies, Visions d'Aveugle (1912) et Visions Encloses (1930).
Elle se retira au début des années 1940 au Foyer Rousselot pour aveugles, à Pointe-aux-Trembles (dans l'est de Montréal), mais continua à faire partie du corps enseignant établi et dirigé par l'Institut canadien des aveugles. Elle donna aussi des leçons de piano à domicile jusqu'en 1954.
Clara Lanctôt est morte le 5 mai 1958 à l'hôpital Saint-Vital, à Montréal.
(Source principale : Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome 2, Montréal, éditions Fides, 1980, p. 1164).
Entretemps, elle s'adonna à la poésie et reçut, en 1927, un prix de composition en poésie de la Société littéraire du Québec. Elle publia des poèmes dans divers périodiques sous son nom de plume de Fleur d'ombre, de même que deux recueils de poésies, Visions d'Aveugle (1912) et Visions Encloses (1930).
Elle se retira au début des années 1940 au Foyer Rousselot pour aveugles, à Pointe-aux-Trembles (dans l'est de Montréal), mais continua à faire partie du corps enseignant établi et dirigé par l'Institut canadien des aveugles. Elle donna aussi des leçons de piano à domicile jusqu'en 1954.
Clara Lanctôt est morte le 5 mai 1958 à l'hôpital Saint-Vital, à Montréal.
(Source principale : Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome 2, Montréal, éditions Fides, 1980, p. 1164).
Pour en savoir plus sur Clara Lanctôt, cliquer ICI.
Une page Facebook lui a été consacrée par un membre de sa famille ; voyez ICI.
De Clara Lanctôt, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Le Ruisseau ; Noël vécu (cliquer sur les titres).
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De Clara Lanctôt, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Le Ruisseau ; Noël vécu (cliquer sur les titres).
Le poème Le matin, ci-haut, est tiré de Visions encloses, recueil de Clara Lanctôt. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
La préface du recueil Visions encloses, de Clara Lanctôt, est signée Marthe Lemaire-Duguay. une journaliste qui, avec son mari Camille Duguay, s'est beaucoup investie pour la culture et les arts au Centre-du-Québec et dans les Bois-Francs. (Photo tirée de : Marthe Lemaire-Duguay, L'œil à la fenêtre, Victoriaville, 1950 ; Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Le merveilleux poète Nérée Beauchemin a rendu à Clara Lanctôt l'hommage de ce poème présenté au début du recueil Visions encloses. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Clara Lanctôt était aussi musicienne. En plus d'enseigner
le piano, elle composa plusieurs pièces, dont cette "Berceuse",
dont voici une belle interprétation par Michel Du Paul que l'on
peut écouter en cliquant sur cette image :
Clara Lanctôt repose au cimetière Notre-Dame-de-Hull, en Outaouais. (Photo : David-Eric Simard, 17 mai 2020) |
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