Georges Boulanger (1901-1980) (Source : Fleurs du Saint-Laurent) |
C'est d'abord un petit ruisseau
D'où s'échappe un peu de musique ;
Ensuite, un arbre poétique
Entouré d'un arbrisseau !
Et le regard plus loin s'arrête
Sur le feuillage vert-foncé,
Par le haut largement percé,
Laissant voir un bout d'épinette !
Ces lieux enivrent les rêveurs ;
Ils en écoutent l'harmonie
Et croient entrevoir le Génie
Qui leur verse ses faveurs !
Rien n'est si pur que la flamme
Où le coeur alors se complaît,
Et l'homme doit à la forêt
Les chants qui montent de son âme !
Georges Boulanger* (1929)
Tiré de : Georges Boulanger, Fleurs du Saint-Laurent, Québec, Les Éditions Canadiennes, 1929, p. 43-44.
* Poète et conteur, Georges Boulanger (1901-1980) est né à Sainte-Agathe-de-Lotbinière. Il étudie au Collège d'Arthabaska de 1916 à 1919.
De 1921 à 1936, il est secrétaire au Journal d'agriculture. Il organise la bibliothèque de ministère de l'Agriculture dont il est le bibliothécaire de 1953 à 1968.
Il fonde, en 1967, l'Association des fonctionnaires à la retraite du Québec et, en 1968, l'Institut national Samuel de Champlain, après avoir organisé les fêtes annuelles de Champlain à Québec.
Membre de la Société des Poètes canadiens-français, il compose un sonnet, La Mère, qui remporte un concours international de poésie organisé en 1932 à Paris.
Collaborateur à plusieurs périodiques, dont Contacts (dix-sept contes en 1954-1955), L'Opinion, Le Terroir, il est surtout connu pour ses deux recueils de poésies, L'Heure vivante (1926) et Les Fleurs du Saint-Laurent (1929), qui chantent la terre, l'amour, la patrie.
Georges Boulanger est mort à Québec le 8 octobre 1980.
De 1921 à 1936, il est secrétaire au Journal d'agriculture. Il organise la bibliothèque de ministère de l'Agriculture dont il est le bibliothécaire de 1953 à 1968.
Il fonde, en 1967, l'Association des fonctionnaires à la retraite du Québec et, en 1968, l'Institut national Samuel de Champlain, après avoir organisé les fêtes annuelles de Champlain à Québec.
Membre de la Société des Poètes canadiens-français, il compose un sonnet, La Mère, qui remporte un concours international de poésie organisé en 1932 à Paris.
Collaborateur à plusieurs périodiques, dont Contacts (dix-sept contes en 1954-1955), L'Opinion, Le Terroir, il est surtout connu pour ses deux recueils de poésies, L'Heure vivante (1926) et Les Fleurs du Saint-Laurent (1929), qui chantent la terre, l'amour, la patrie.
Georges Boulanger est mort à Québec le 8 octobre 1980.
(Source principale : Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, éditions Fides, 1989, p. 178).
Georges Boulanger a été parmi les premiers écrivains à promouvoir l'indépendance de la nation canadienne-française. Il est important de comprendre qu'à l'époque où Georges Boulanger écrivait, soit avant que nous nous soyons fait voler notre identité et nos symboles nationaux par ceux qu'on appelait alors « les Anglais », on entendait par « Canada » le foyer de la nation canadienne-française que l'on désigne de nos jours par « nation québécoise », et par « canadien » ce qu'on entend aujourd'hui par « québécois ». Dans la préface de son recueil de poésies Les Fleurs du Saint-Laurent, Boulanger a écrit :
« J'aime la culture et la civilisation canadiennes. D'ailleurs, cette culture est très riche. Ne part-elle pas d'Athènes, en passant par Rome et par Paris, et enfin ne s'épanouit-elle pas à Québec, capitale naturelle et historique du Canada. Nous faisons partie du monde latin, et c'est grand dommage que nous ne soyons pas un monde puissant ; à cause d'un grand nombre de fautes politiques, nous perdons la moitié de notre population, partie pour aller aux États-Unis ou dans l'Ouest, c'est-à-dire les Plaines, et privée complètement des bienfaisants effets et des formidables forces du groupement rapproché. Cet éparpillement affecte non seulement notre économie politique, sociale et commerciale, mais aussi notre littérature. [...] Le seul moyen de garder notre monde, c'est de constituer une Patrie, ayant la liberté complète, l'indépendance ou la souveraineté nationale, de fonder la République canadienne. Car la liberté d'un pays est la source de l'opulence et les véritables richesses nationales ce sont les hommes ».
De Georges Boulanger, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Vers la liberté.
Georges Boulanger a été parmi les premiers écrivains à promouvoir l'indépendance de la nation canadienne-française. Il est important de comprendre qu'à l'époque où Georges Boulanger écrivait, soit avant que nous nous soyons fait voler notre identité et nos symboles nationaux par ceux qu'on appelait alors « les Anglais », on entendait par « Canada » le foyer de la nation canadienne-française que l'on désigne de nos jours par « nation québécoise », et par « canadien » ce qu'on entend aujourd'hui par « québécois ». Dans la préface de son recueil de poésies Les Fleurs du Saint-Laurent, Boulanger a écrit :
« J'aime la culture et la civilisation canadiennes. D'ailleurs, cette culture est très riche. Ne part-elle pas d'Athènes, en passant par Rome et par Paris, et enfin ne s'épanouit-elle pas à Québec, capitale naturelle et historique du Canada. Nous faisons partie du monde latin, et c'est grand dommage que nous ne soyons pas un monde puissant ; à cause d'un grand nombre de fautes politiques, nous perdons la moitié de notre population, partie pour aller aux États-Unis ou dans l'Ouest, c'est-à-dire les Plaines, et privée complètement des bienfaisants effets et des formidables forces du groupement rapproché. Cet éparpillement affecte non seulement notre économie politique, sociale et commerciale, mais aussi notre littérature. [...] Le seul moyen de garder notre monde, c'est de constituer une Patrie, ayant la liberté complète, l'indépendance ou la souveraineté nationale, de fonder la République canadienne. Car la liberté d'un pays est la source de l'opulence et les véritables richesses nationales ce sont les hommes ».
De Georges Boulanger, les Poésies québécoises oubliées ont également présenté : Vers la liberté.
Fleurs du Saint-Laurent, recueil de Georges Boulanger d'où est tiré le poème Sous-bois, ci-haut. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Dédicace manuscrite de Georges Boulanger dans son recueil Fleurs du Saint-Laurent. (Collection Daniel Laprès ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Georges Boulanger, portrait par J.-Arthur Lemay dans son album Mille têtes, 1931. |
Dans Le Soleil du 3 novembre 1980, Louis Turgeon a rendu hommage à son ami Georges Boulanger, décédé quelques semaines auparavant. L'article contient un poème que Boulanger a composé sur son lit de mort. (Source : BANQ ; cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Extrait de la chronique de Jean-Éthier Blais, Le Devoir du 1er novembre 1980. (Source : BANQ) |
Notice nécrologique dans Le Soleil du 9 octobre 1980. (Source : BANQ ; Cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Procurez-vous l'un des quelques exemplaires encore disponibles
de Nos poésies oubliées, un volume préparé par le concepteur
du carnet-web des Poésies québécoises oubliées, et qui présente
100 poètes oubliés du peuple héritier de Nouvelle-France, avec
pour chacun un poème, une notice biographique et une photo
ou portrait. Pour se procurer le volume par Paypal ou virement
Interac, voyez les modalités sur le document auquel on accède
en cliquant sur l'image ci-dessous. Pour le commander par
VISA, cliquer ICI.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire